Taslima Nasreen, portrait d'une belle dame courageuse

Publié le par caphi

(dossier en cours de constitution)

Taslima Nasreen, pleine d'espoir pour le Bangladesh


Les élections du 29 décembre dernier ont porté au pouvoir la Ligue Awami, parti à l'origine de l'indépendance du pays. La romancière Taslima Nasreen, aujourd'hui réfugiée en France, y voit un grand signe d'espoir pour son pays.
source : Courrier international, 19.01.2009

Elle explique au magazine indien Tehelka que "Sheikh Hasina [la nouvelle Première ministre, qui a déjà occupé ce poste de 1996 à 2001] a dans le passé contribué au chaos politique du Bangladesh. Peut-être avait-elle ses raisons de soutenir les islamistes. Par conséquent, j'avais des raisons de m'inquiéter. Je me suis demandé si Hasina renouerait avec ses vieux démons. Heureusement, ce n'est pas le cas. La façon dont elle a constitué son cabinet suscite un grand espoir. Elle a écarté les fondamentalistes et nommé des femmes aux postes clés : à l'Intérieur, aux Affaires étrangères, à l'Agriculture, à l'Education et au Travail. Elle a entamé un voyage plein d'espoir, elle a redonné vie au rêve d'un Bangladesh raisonnable et progressiste (...). Bien sûr, elle essaiera peut-être, comme par le passé, de satisfaire les forces destructrices de notre pays pour rester au pouvoir. Si cela arrive, l'espoir s'éteindra d'une mort affreuse. La liberté sera un luxe et le progrès un grand absent."

"Quant à moi", conclut la romancière, "je vais attendre et suivre la situation, à des milliers de kilomètres de chez moi, de ma terre, de mon pays."

lien de l'article : www.courrierinternational.com/breve/2009/01/19/taslima-nasreen-pleine-d-espoir-pour-le-bangladesh

Taslima Nasreen en 2005 feuilletant son Vent en rafales
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INDE A son corps défendant, Taslima Nasreen à nouveau dans la controverse

03.03.2010 | Hindustan Times / transmis par Courrier international

"Je suspecte une tentative délibérée de me porter tort", dénonce Taslima Nasreen dans le quotidien de New Delhi. L'écrivain bangladaise, exilée en Inde, se défend alors qu'un de ses articles contre le port de la burka, publié par un quotidien du Karnataka (sud), est accusé d'être à l'origine d'émeutes qui ont fait deux morts dans cet Etat, le 1er mars. Selon la romancière, cet article, écrit en anglais en 2006, aurait été déformé lors de la traduction et republié sans son accord. Elle a reçu le soutien du ministre de l'Intérieur indien.

Aujourd'hui l'Inde
Taslima Nasreen provoque des violences malgré elle en Inde

Taslima Nasreen à Calcutta en Inde, en janvier 2004 (Jayanta Shaw/Reuters)

En partenariat avec<br /> Aujourd'hui l'Inde(De New Delhi) Lundi dernier, les écrits de l'écrivain bangladais persécuté Taslima Nasreen ont encore provoqué des violences. Dans les rues de Shimoga, dans la province indienne du Karnataka, les musulmans sont sortis dans les rues pour protester contre un texte publié dimanche dans le journal local Kannada Prabha. Bilan : deux morts, plusieurs blessés, des dizaines de magasins et de véhicules vandalisés, et les locaux du journal en question attaqués par la foule.

A l'origine du drame, un texte selon lequel le prophète Mahommet aurait été contre le port de la burqa. Un texte qui date de 2006, dont la parution s'est faite cette fois-ci à l'insu de l'écrivain, et qui avait surtout été traduit en kannada de manière approximative, rendant les propos beaucoup plus agressifs que dans la version originale.

Quoi qu'il en soit, l'épisode a provoqué une nouvelle attaque frontale contre celle qui « dénonce l'Islam », et qui affirme que « le Coran est totalement dépassé ». Et que l'Inde continue, malgré les remous récurrents qu'elle provoque, de prendre sous son aile.

Taslima Nasreen est revenue en Inde en janvier dernier. Pour des questions de sécurité, le lieu de résidence de l'auteur de « Lajja » (« La Honte ») -roman qui l'a contrainte à l'exil après sa publication, en 1994- est tenu secret. Mais face à ces attaques, elle a réagit dans un communiqué :

« Cet incident me choque. J'ai lu que cet incident a été provoqué par un article signé de mon nom. Mais je n'ai jamais écrit pour ce quotidien. [C'est] une atteinte délibérée pour me calomnier et provoquer des troubles dans la société. »

 

Sur des photos récentes, la dame révolutionnaire apparaît fatiguée, le visage bouffi. Son exil forcé du Bangladesh depuis 1994, sa séquestration par les autorités indiennes qui, tout en l'accueillant, lui demandent de « ne pas heurter les sentiments des communautés formant l'Inde » : tous ces faits l'ont manifestement épuisé. « Je ne souhaite que la paix », écrit-elle d'ailleurs dans son communiqué... LIRE la SUITE


ma rencontre avec Taslima...

 Taslima Nasreen (au centre) entre Béatrice Duval des éditions Calmann-Levy et moi-même caphi, Closerie des Lilas (Paris 6e) en mars 2009 - photo caphi
 

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